
Qu'est-ce que IcanC?
Les mouvements oculaires ne cessent pas chez un aveugle, et malgré la cécité ils essaient de suivre ou de fixer ce que leur cerveau rcherche. L’idée originale de IcanC®, c’est de mesurer ces mouvements, et de reconstruire informatiquement l’image que les yeux verraient, s’ils pouvaient le faire. Il ne reste plus ensuite qu’à restituer cette image sur la zone de peau choisie comme rétine de substitution. Ainsi, deux fonctions nécessaires l’une à l’autre, travailleront à nouveau ensemble: la prothèse de vue par le toucher (fonction sensorielle) et le regard (fonction motrice). Ce dispositif sera double, un par œil, tout comme dans la vue naturelle. Nous intégrerons au projet les avancées technologiques récentes (réalité augmentée ou mixte, procédés haptiques, micro-actuateurs etc.) Au total le but est de fournir au cerveau les data qui lui manquent, ni plus ni moins. Spontanément dès lors, la neuroplasticité construira progressivement une véritable prothèse de vue.


Qui sommes nous?
Pierre Briand travaille sur le projet IcanC depuis plus de vingt ans. Grâce à son métier l’ostéopathie, il a compris qu’on peut visualiser par le toucher les structures internes du corps, pourtant invisibles. Progressivement, l’idée s’est imposée d’utiliser cette capacité de visualisation tactile, en faveur des aveugles. Il est rejoint aujourd’hui par une équipe de jeunes professionnels de la hi-tech, qui veulent porter avec lui ce projet pour changer la vie de millions de personnes.
Histoire de la substitution sensorielle:
A partir de 1963, le Professeur Bach-y-Rita (1934–2006) et son équipe (université du Wisconsin à Madison) ont développé différentes formes de TVSS (« Tactile Vision Sensory Substitution »). Le principe est de convertir une image vidéo captée face au sujet, en une image tactile (vibratoire ou électrique) reproduite en temps réel sur sa peau. Celle-ci devient donc rétine de substitution; au cerveau ensuite d’exploiter ces données. Dans sa version actuelle, le TVSS utilise un capteur vidéo frontal, et restitue une image de 400 pixels, par électro-stimulation de basse intensité sur la langue. Ce qui est intéressant, c’est que cette restitution assez sommaire est pourtant exploitable par des aveugles. Au point que ce dispositif est commercialisé (BrainPort V100) par la société américaine WICAB technologies. Cependant l’énorme succès espéré n’est pas là, car les utilisateurs fatiguent vite : le plus souvent, l’image ne s’intègre pas spontanément, elle n’est pas éprouvée mais devinée.

"Nous voyons avec notre cerveau, pas avec nos yeux."
Dr. Paul Bach-y-Rita

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